Tout puissant président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), Bouba Sampil ne fait plus l’unanimité au sein de son Comité exécutif et ce depuis plusieurs mois. Mais la rupture semble se rapprocher au vu des derniers évènements au sein de l’instance.
Après un an de gouvernance à la présidence de la Feguifoot, on s’accorde tous à dire que Bouba Sampil est loin d’être « le sauveur » qui a remporté 37 des 65 voix lors des élections du 6 janvier 2024 avec un projet ambitieux pour relancer le football guinéen qui était plongé dans la crise après le départ d’Antonio Souaré et la période de transition avec le Comité de normalisation. Les discordes qui ont éclaté juste après la décision unilatérale de limoger Kaba Diawara, sélectionneur du Syli national ont atteint leur pic en ce début d’année.
Une gouvernance de plus en plus contestée
Dans la lignée du licenciement de Kaba Diawara qui a d’ailleurs été contesté par son Comité exécutif, Bouba Sampil ne s’est pas arrêté là. La nomination de Charles Paquille comme intérim n’a fait qu’empirer la situation au sein de la Fédération, ce dernier ayant perdu ses deux matchs en charge de la sélection a précipité l’élimination de la Guinée pour la CAN 2025 malgré les 3 victoires et une défaite de Michel Dussuyer. Un échec couplé d’autres « décisions unilatérales prises par le président et ayant généré un malaise profond au sein de l’institution » qui ont poussé six des huit membres du Comité exécutif à convoqué une réunion de crise vendredi 10 janvier, rapporte Sport News Africa.
Le Comité exécutif fait des recommandations
D’après le média susmentionné, Bouba Sampil est accusé de rendre un « faux procès-verbal » le 1er mars 2024 qui lui a conduit devant la commission d’éthique qui a ouvert une enquête contre lui pour « faux et usage de faux » et « manipulation de matchs ». Mais la réunion de crise a essentiellement porté sur la situation des membres du staff de l’équipe nationale locale et du statut des personnes désignées comme coptées par le président. Par conséquent, le Comité exécutif recommande à Bouba Sampil de « travailler en collaboration avec tous les membres du comité […] Il est tenu de partager avec eux ses réflexions sur les questions administratives, techniques et financières de l’institution afin de recueillir leur avis, suggestions et recommandations. Cela permet de prendre des décisions dans le respect des règles de collégialité prévues par les textes », ont écrit les participants à la réunion comme révélé par SNA.
Avec un environnement aussi pollué, les 4 ans (jusqu’en 2028) de mandat de Sampil à la tête de la Fédération guinéenne de football risquent d’être très longues.
